En mai dernier, le gouvernement français annonçait une réorganisation profonde de l’Institut français de Valence. Cette annonce a beaucoup attristé les employés de l’IFV ainsi que la communauté francophone de la ville. Interpelée par cette décision, la sénatrice des Français de l’étranger Hélène Conway s’est adressée à Jean-Yves Le Drian. Dans une lettre, la sénatrice a attiré l’attention du ministre des Affaires étrangères sur la nécessité d’apporter une aide à l’IFV afin de l’épargner d’une potentielle fermeture.
> Un déficit cumulé important
Le mois dernier, le ministre a répondu à la sénatrice en affirmant que l’IFV ne fermerait pas ses portes. Néanmoins, une modification du modèle existant aura bien lieu. D’après le ministre : « une analyse approfondie, prenant en compte les comptes financiers dûment certifiés de l’établissement depuis 2014, a, en effet, fait apparaitre un déficit cumulé dépassant 250 000€ à Valence. Il s’agit d’une tendance lourde, inscrite dans un contexte local défavorable à l’activité de cours, marqué par la combinaison d‘une forte concurrence d’offres privées à bas coûts […] Ne rien changer à Valence eut affecté rapidement le fonctionnement de l’institut français d’Espagne dans son ensemble, l’un de nos premiers en Europe, et donc la pérennité de notre dispositif dans ce pays ».
>Un accord d’interruption de contrat « équilibré »
Cette restructuration se basera donc sur le modèle déjà mis en place à l’Institut français de Séville et qui, selon Jean-Yves Le Drian « donne satisfaction ». Avec ce nouveau modèle, les cours de Français seront supprimés mais l’institut délivrera toujours les certifications linguistiques. « Le dispositif reconfiguré accordera également une importance toute particulière à la coopération linguistique et éducative et à la promotion de notre langue dans les établissements scolaires et universitaires de Valence et d’Alicante » a assuré le ministre. Quant aux agents de l’IFV concernés par cette restructuration, leur contrat a été interrompu par un accord « très équilibré » qui leur octroie notamment des indemnités supérieures à celles prévues par le droit local ainsi qu’une aide financière à la formation.
Consultez la réponse de Jean-Yves Le Drian ici.