C’est lors d’une virée entre copains en Espagne, pour fêter son diplôme, que Benjamin Gomes a découvert, et aussitôt, adoré Valence : “On est venu un soir et j’ai trouvé la ville incroyable, avec tous les avantages d’une grande ville et ceux d’une petite qu’on ne met pas trois heures à traverser ! Et puis c’est très bon marché, on mange pour 8 euros un menu du jour.”
La belle vie à Valence
Ajoutez à cela des loyers biens moins chers que Madrid ou Barcelone, saturés, et des logements plus faciles à trouver. La ville de 800 000 habitants est traversée de part en part par une forêt urbaine. Elle est proche des plages et son aéroport dessert toutes les grandes destinations européennes. Sa décision est prise : Benjamin Gomes lâche son poste de cadre à Paris, chez un gros opérateur télécom, où il est pourtant bien payé et s’installe à Valence. Grâce au bénéfice de la vente d’une première société dans l’événementiel qu’il avait créée à ses 18 ans, il reprend en Espagne un concept arrivé de Thaïlande, de glaces à la plancha, réalisées en direct devant le client.
Et ça marche : le Français a aujourd’hui 10 boutiques en franchise dans toute l’Espagne et ne quitterait le pays pour rien au monde : “On a une qualité de vie et un pouvoir d’achat supérieurs, on peut se permettre beaucoup de choses. On est tranquille, au calme, il y a la sécurité même dans le métro et puis on a le soleil toute l’année“. Benjamin Gomes
L’essor du télétravail
L’enquête a été menée auprès de 15 000 expatriés de 173 nationalités différentes. Trois villes espagnoles : Valence, mais aussi Alicante et Malaga figurent dans le Top 10 du dernier classement d’Internations. Valence est surtout saluée pour son climat, son coût de la vie et les soins de santé.
“J’ai dû aller à l’hôpital l’an dernier : tu t’assois, ils te prennent en charge. Il y a une carte qui s’appelle le SIP, comme la carte Vitale, mais c’est vrai qu’il n’y a pas tous les avantages qu’on a en France.”
Encore plus avec la pandémie et l’essor du télétravail, beaucoup de Français ont fait, comme lui, le choix de s’installer à Valence. “Pas mal d’expatriés me disaient : avant, je m’obligeais à venir au bureau trois fois par semaine et ce n’est plus le cas. Donc, je peux travailler de n’importe où. Autant partir de Paris et ses loyers hors de prix pour venir au soleil !”
On les retrouve donc dans le secteur tertiaire essentiellement, à travailler à distance pour des applications de smartphone ou des centres d’appels pour vendre des assurances. Les gens comme Benjamin Gomes qui ont créé leur job sur place restent une exception.
À 27 ans, il emploie trois personnes et compte effectuer cette année une levée de fonds pour ouvrir des nouvelles boutiques à Toulouse, Lille, et un camion “food truck” dans le sud de la France, et pourquoi pas un jour au Portugal, où est une partie de ses origines ? Le tout en restant à Valence.
Lui écrire : contacticecobar@gmail.com
Aller plus loin
Sa société Ice Co Bar
L’étude Internations (en anglais)